Dans l'hypothèse contraire, de sortie plus ou moins rapide sur quelques décennies du nucléaire, les éléments considérés à l'heure actuelle comme revalorisables (dans les nouvelles générations de centrales) ne le seraient plus. C'est notamment le cas du plutonium, qui constitue près de 90% des produits radiotoxiques des centrales actuelles. Une sortie du nucléaire électrogène aurait donc pour effet d'augmenter d'un ordre de grandeur la quantité de déchets à gérer. L'étude de différents scénarios de "Fin de Jeu" serait donc particulièrement intéressante, afin de comparer les différentes options possibles quant à la gestion de ces matières dans les cas suivants :

  • sortie du nucléaire programmé pour 2020,
  • non renouvellement des REP actuels, le dernier serait arrêté en 2040,
  • remplacement progressif des REP par des EPR exploités jusqu'en 2100,
  • remplacement progressif des REP par des EPR et intégration de surgénérateurs RNR-Na au parc.

Dans l'ensemble des scénarios d'intérêt, il serait indispensable d'évaluer l'impact des différentes stratégies d'incinération, nécessaires pour gérer les inventaires de matières radioactives. L'incinération impliquerait soit des réacteurs présents adaptés aux besoins (REP et/ou RNR) soit des systèmes hybrides dédiés.